Ce blog étant dédié aux voyages gustatifs et aux découvertes culinaires d'ailleurs, je ne pouvais pas ne pas vous proposer un compte rendu gourmand de notre séjour à Rome, au coeur de l'Italie antique !
Antipasti, primi plati, secondi plati, dolce, gelati, biscotti... Nous avons tout testé, ou presque !
Voici la vitrine typique d'une épicerie-pâtisserie du centre. Biscuits secs, tartes au chocolat ou à l'abricot, parts de pizza, paninis... Tout cela s'étale à côté des pots de sauce tomates, de pesto, de pâtes fraîches ou sèches, des risottos et des biscuits de la fameuse marque italienne Molino Bianco (Barilla). On trouve aussi les non moins fameux antipasti (poulpe à l'huile d'olive, poivrons fourrés à la ricotta, anchois marinés...) et autres fromages à la coupe dont le grand parmeggiano ! Un épicier de quartier comme on les aime ici, et qu'on aimerait rencontrer plus souvent...
Nous avons donc testé une de ces épiceries non loin de la Place Saint-Pierre, via Alcide de Gasperi. Une rue pas du tout touristique, à l'opposé de la Porta Angelica et de ses nombreux glaciers. Un endroit légèrement reculé et qui avait conservé son authenticité. Surtout, l'épicier était un homme adorable qui nous a laissé goûter, gratuitement, deux ou trois petites spécialités. Comme ces brioches aux lardons, extrêmement moëlleuse (morbido, comme diraient les Italiens !!!) et une pâte à pizza nature. Nous nous étions pris une assiette salée-sucrée à 18 h avec un verre de vin rouge pour pouvoir tenir jusqu'à notre dîner à l'appartement vers 22 h 30... Résultat : 12 euros ! Vraiment pas cher, et idéal pour un en-cas d'après-midi !
Dans le plateau : de la pizza aux anchois, de la fougasse à l'huile d'olive, deux brioches aux lardons, et puis une part de tarte coupée en deux à l'abricot, ce qui ressemble à un morceau de cookie et une bouchée à la noisette.
Sinon, vous serez déçus, nous n'avons pas testé toutes les trattorias du centro storico... Nous avons opté pour un appartement et du coup, la popote, on se l'ai fait nous-mêmes !
Il n'empêche, les découvertes gourmandes se sont faites dans les supermarchés, pour ensuite se faire des petits plats italiens à pas trop chers ! Et maison !
Jus d'orange frais chaque matin accompagné de son croissantino fourré au chocolat.
Pâtes fraîches aux épinards et à la ricotta à la sauce de Philadelphia au yaourt.
Sauce Giovanni Rana à la bolognèse sur une pâte de pizza fraîche agrémentée de mozzarella, provolone affimucato (un fromage fumé assez fort en goût, et meilleur cuit que cru !)
Fraises sucrées sous un lit de yaourt bianco müller (allemand, désolée, mais si doux !) et des biscotti en crumble...
Le tout arrosé de vin Italien et Sicilien... Pas mal donc ;)
Les fruits et légumes italiens nous ont étonné par leur saveur ! D'une douceur extrême ! Même les tomates cerises étaient sucrées ! On sent que le soleil les nourrit !
Nous nous sommes tout de même accordé deux trattorias dans la semaine. La première issue du guide Rome Pas Cher nous a vraiment séduit. Il Fico Ristorante, via di Monte Giordano, proche de la Piazza Navona, est un restaurant plus fréquenté par les Romains que par les touristes. Armando et son jumeau Rudi nous ont guidé dans nos choix de mets à découvrir, et nous ont fait passé un très bon moment. C'est là que nous avons vu à nouveau l'hospitalité des Romains, prêts à rendre service à chaque coin de rue, pour renseigner sur un trajet, un bus, un site à ne pas manquer... Ils détonnaient face aux nombreux vendeurs de magasins franchement pas très ravis de leurs jobs...
Cependant, nous n'avons pas fait honneur aux traditions italiennes ! Antipasti, primi plati, secondi plati et dolce... Ca faisait beaucoup pour un seul estomac ! Du coup, antipasti, primi plati (pâtes) et dolce nous ont amplement suffi ! Et déjà bien lesté de quelques billets le porte-monnaie !
Les Zucchini à la ricotta de chez Il Fico étaient excellentes, comme prévenait le guide (fleurs de courgettes, j'ai bien des photos, mais elles ne vous donneraient pas l'eau à la bouche, et pourtant !!)
Les pâtes maison, rien à voir avec chez nous, évidemment ! J'ai même découvert la saveur du poulpe dans un sauce de pâtes fraîches... Excellent !
La seconde trattoria était tout ce qu'il y a de plus touristique. Piazza de la Rotonda, face au Panthéon. Si les antipasti, tempura de légumes, nous ont plu, les primi plati de pâtes étaient quelque peu copieuse et écoeurante...
Quant aux tiramisu et panna cotta que nous avons goûté dans les deux restaurants, ma foi, j'ose dire sans prétention que je sais en faire des aussi bons (voire mieux ?).
Le plus dommageable dans ce dernier restaurant, qui faisait face à 2.000 ans d'histoire, c'est l'addition : 80 euros ! Le prix d'une nuit d'hôtel ! Qu'est-ce qu'il ne faut pas débourser pour profiter de la vue ! En France comme en Italie !
Nous étions bien contents d'avoir notre indépendance et de nous faire nos petits plats le soir, et nos paninis maison le midi (brioches au maïs, viande de grison, philadelphia au yaourt, tomates cerises, triangle de pain de mie italien, salade, filet de dinde et tranche de fromage...). Ce qui a moins pesé dans le porte-monnaie...
L'Italie étant le pays des glaces, les fameuses Gelati, nous avons tout de même goûté à ces douceurs. Mais pas démeusurément. Car tout en sirotant notre crème glacée, bien souvent, nous continuions notre randonnée urbaine à travers la ville pour ne perdre aucun instant et voir le maximum de la richesse de la cette cité éternelle.
La première glace, Piazza Santa Maggiore, à deux pas de notre appartement, la seconde Via Cola di Rienzo, près du Vatican. Les deux fois dans des endroits visiblement très courus d'une population chic et branchée !
Et la troisième fois, près de la Piazza Navone, chez Grom Grom...
L'enseigne n'est pas des plus alléchantes à première vue car les glaces ne sont pas en vitrine à déborder goulument de leur bacs contrairement aux autres glaciers. Ce qui m'a fortement attiré... Je me suis dit que forcément, pour cacher ses glaces dans des bacs fermés, ce glacier devait avoir une autre méthode pour attirer le client : la qualité ! Bingo ! On y trouve même des glaces au caramel salé pour ne pas être trop dépaysé... (pour ceux qui lisent et ne le savent pas : je suis Bretonne !)
Les glaces au yaourt sont les plus rafraîchissantes.
Ci-dessus : un autre goûter, dans un café Illy de la galerie Sordi, entre la Fontaine de Trévi et la Piazza Colonna. Les douceurs sont très bonnes, mais alors l'addition carrément salée ! 12 € !! On avait eu deux fois plus de choses à savourer dans la petite épicerie près du Vatican quelques jours plus tôt ! Mais là, on a découvert un moka frappé super original et délicieux.
Et surtout, la découverte de ce voyage, ce sont les pâtisseries italiennes : les cannoli siciliennes et les cassatine mignon ! Miam ! Un régal !
On les trouve dans à peu près toutes les pâtisseries. Notamment chez Castroni, la Grande Epicerie romaine où se trouvent tout ce qui se fait de meilleur en Europe et même dans le monde (bonbons, chocolat Lindt, risottos, pâtes sèches, sauces, épices, et même baking powder et cheesecake anglais, nouilles chinoises, vinaigre de riz et tutti quanti !) Ces petits biscuits ne coûtent que 50 centimes l'un ! Sauf à l'excellente pâtisserie de la Piazza di Monte Citorio, près de la Piazza Colonna, juste derrière le Parlement. I Dolce di Nonna Vincenza. Ici, les pâtisseries sont encore meilleures et réalisées de manière traditionnelle, vendues 1 euro pièce.
Cette pâte légèrement parfumée à la cannelle, frie dans l'huile est fourrée d'une crème à la ricotta... Agrémentées de fruits confits ou de chocolat. (Pour les Vannetais, on en trouve chez Palette des Saveurs, l'épicier de la rue Hoche, qui se fait livrer régulièrement d'Italie !!! Je les voyais depuis longtemps mais n'avais jamais osé goûté !!! Enfin, ils ne rivalisent pas encore avec ceux de la Nonna Vincenza !)
Je m'en lèche encore les babines ! Et je pense que vous aurez bientôt ici la recette que j'aurai testé ! :) Me manquent juste les accessoires (les tubes en inox pour faire la forme de la pâte) que je viens de commander !!!
Encore quelques photos, pour vous en donner l'eau à la bouche :
Pour les Cassatine Mignon (ci-dessus), il s'agit d'une génoise surplombée d'une crème légèrement citronée avec un peu de rhum, et recouverte d'une pâte de sucre au citron vert (non ?). Il y a quelques fruits confits également à l'intérieur...
Vu comme ça, le petit gâteau ne me disait pas grand chose, mais une fois en bouche, j'en redemandais !
Quel fondant, quel délice ! Une explosion de saveurs inattendue ! D'ailleurs nous sommes repassés devant la boutique 1 h après avoir pris ces douceurs et en avons repris à nouveau ! Quels gourmands !
Si j'avais pu me faire une boîte de plusieurs de ces petits gâteaux pour le retour, je l'aurai fait ! Je rêve encore de croquer dans ces pâtisseries ! Je suis certaine de ne jamais pouvoir les égaler !!! (Pasticceria I Dolci di Nonna Da Vincenza, située sur la Piazza Monte Citorio, http://www.dolcinonnavincenza.it/home.htm)
Et évidemment, nos valises étaient pleines au retour... 62 kg ! 17 de plus qu'à l'aller !!!!
Pâtes italiennes, épices pour sauces (testées ce midi, et un peu piquante ! Faut pas avoir la main lourde !!!), velours balsamique à la vanille et à la fraise, sirop au café, pâtes à tartiner à la noisette, café, risotto à la truffe, réglisses à la violette, cristatina al albicocche, biscotti al cioccolato... Et même des cafetières en aluminium pour faire du vrai café italien !
Et surtout, nous voici avec le numéro 77 de nos livres de cuisine ! Molto Buono ! C'est son titre. C'est Le livre de recettes italiennes. Il en contient 1.000, bien illustrées et détaillées. Car la majorité des livres de cuisines italiens ne contiennent aucune photo ! On dirait les livres de cuisines de nos grands-mères !!! Souvenez-vous ! Voire même de nos mères... Car la mode des livres de cuisine joliment illustrés est assez récente, finalement...
Il semblerait qu'en Italie, les deux sujets de conversation récurrents soient le foot et la cuisine ! C'est dire si les recettes se transmettent davantage de manière orale que par écrit. D'autant que la majorité des livres de cuisine en Italie sont écrits par des Français ou des Anglais... Oups...
PS : désolée s'il n'y a pas beaucoup de photos de salé, mais c'était franchement pas le plus appétissant, surtout de nuit... Et puis vous l'aurez compris, je suis une gourmande de sucré...
Ce qui n'empêche pas les primi plati de pâtes italiennes de nous avoir aussi séduit ! Les pâtes étant plus épaisses et plus goûtues que chez nous...